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Channel: Commentaires sur : La Moixothèque rend hommage à NICK DRAKE (1948-1974)
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Par : Brox

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Moix connait Drake depuis qu’il a entendu une de ses chansons dans « La belle personne », ça fait donc très peu de temps, et nous prendrons celui de détailler toutes les incohérences d’interprétations qui pullulent telle une chienlit verbale dans son article broussailleux, infesté d’une ironie dérangeante, sa rance sécrétion de poseur mondain ne doit plus vous rendre amers, les autres, plus discrets mais mieux informés, ont surement feuilletés un beau numéro de Rock and Folk hors-série (les 300 disques incontournables) sorti en 95, c’était mon cas et une étrange sensation m’avait parcouru l’échine en tombant sur la photo de ce disque étrange, five leaves left, je lisais et relisais sans cesse la critique du disque, éloge raffiné, engouement subtilement énoncé, la pochette me donnait la sensation d’un objet déjà vu, comme si cette photo sur fond vert était sauvegardée dans un local menu de mon inconscient – bref – je n’allais acquérir le cd que bien des années plus tard, trop intimidé par ce que je pressentais comme un choc émotionnel difficilement supportable – « Five » ne m’a pas plu tout de suite, c’est encore par rapport à Pink Moon par exemple un disque moins émouvant que ses deux autres albums, selon moi – (même si c’est un chefs d’oeuvre) –
From the morning, city clock sont des merveilles, comme place to be, par exemple, on ne sait pas d’où ça sort, ça n’est rattachable à rien d’autres, et Dieu sait si j’ai fouillé dans le patrimoine Folk – (C.Franck, lighfoot, Martyn, etc…) –
Voix d’Ovni et accords de mutant, et surtout l’irrationnel insuccès de ses albums –
je comprends la tristesse de certains auditeurs, on voudrait garder Drake pour soi et l’on constate que le phénomène nous échappe, que n’importe qui peut se permettre d’en dire n’importe quoi, juste pour manifester une fausse érudition, une passion spontanée qui correspond bizarrement avec la sortie expresse de deux ouvrages sur Drake.

Mais n’en veuillez pas à Moix, il s’est surement fait plaisir en évoquant ce personnage dont l’ultime délicatesse est à mille lieux de son univers (podium… que Drake refusait d’arpenter… Quant à partouze… l’orgueil absolu consistant à nous promettre un prochain éclairage sur John Cale… Par Moix, on croit rêver.

Pour l’anecdote sur Miles (jouer de dos) Yann se plante lamentablement, la sémantique visuelle de Davis est d’une extrème complexité, elle n’est ni timidité, ni orgueil, mais un savant mélange des deux, le fait de ne pas présenter ses musiciens par exemple sont des emprunts à demi-conscients du comportement très délétère de son père symbolique, Charlie Parker, pour en savoir plus lire « Miles et le blues du blanc » –

Pour Vian, nous savons que ce dernier ne se sentait pas à l’aise sur scène – mais était comme chez lui dans les caves de saint germain ou de la rue Dauphine, emminement social, donc aucune comparaison possible avec Drake, sinon, pour émoustiller les bimbos à franges de la rive-gauche.

Moix a cité Sollers, il est content, brian Wilson, il est content, de Barrett, il est content, de Quignard, (que Sollers avait gentiment toisé), le cloaque gélatineux de Moix ne peut, n’a pas à effleurer l’eden conceptuel de Drake, un point c’est tout.


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